Volatilisé

Il y a une semaine, j'étais invité chez des potes. Quand je suis descendu de ma caisse, j'ai vu un vieil homme devant un portail. J'ai cru qu'il faisait un malaise en l'entendant.

Je vais voir pour l'aider, et plus je m'approche, plus je me sens mal. J'étais, disons, à 2 mètres, et soudain, plus personne.

J'en parle à mes potes en rentrant et ils se moquent de moi.

Je suis mal, je n'avais pourtant rien pris, et je ne comprends pas, personne ne me croit. C'est quoi cette rue à Draveil ? Je ne crois pas aux fantômes, mais là, ça me revient toutes les nuits.

Besoin d'aide.

C'était peut-être la mémoire des lieux.

Lorsqu'il se produit un évènement tragique à tel endroit (à l'intérieur ou à l'extérieur), par exemple : un accident mortel, un meurtre, en clair une mort violente, la scène est enregistrée, de façon tout à fait naturelle.

Comment l'expliquer ?

Précisons tout d'abord que tous les êtres vivants sont constitués d'énergie électromagnétique, qui donne à la matière sa densité. Cette énergie, omniprésente dans l'univers, est absolument indispensable pour l'émergence et le maintien de la vie.

Chaque être vivant a donc un potentiel électromagnétique. Lorsqu'il est confronté à sa mort prochaine, ou qu'il frôle la mort, ou qu'il traverse une crise affectant son psychisme (ou même sa santé mentale), son énergie électromagnétique s'intensifie. Dans ce dernier cas, cela génère des effets de "poltergeist", et il n'y pas que des adolescents qui sont en cause, cela peut aussi arriver à des personnes bien plus âgées.

Venons-en à ces morts accidentelles, ou naturelles (comme une crise cardiaque ou autre), et aux meurtres, voire assassinats. On imagine fort bien l'état d'esprit de la victime, qui voit sa dernière heure arriver... De par son énergie électromagnétique plus intense, cette personne va imprégner les lieux de son empreinte psychique à ce moment précis. Il suffit ensuite que le temps soit orageux, cad chargé d'électricité, pour que la scène se rejoue.

Certains actes de la vie quotidienne, ou hebdomadaire, n'ont rien de tragique, mais parce qu'ils sont routiniers, ils finissent par imprégner l'air ambiant, et si les conditions météorologiques le permettent, on peut ainsi être témoin de scènes d'une autre époque.

Il se produit d'ailleurs la même chose quand on filme un évènement, ou qu'on tourne un film... Une fois l'enregistrement terminé, on insère le support magnétique dans l'appareil adéquat, lequel marche grâce à l'électricité, et l'on peut revoir les images, et entendre les sons.

Ce sont ces hantises résiduelles qui sont qualifiées de mémoire des lieux.

Ce que les hommes font depuis + d'un siècle, la Nature le fait depuis toujours !

Et elle est bien + performante, car elle enregistre aussi les odeurs, les sensations, les sentiments...

Il est fort probable que, des années auparavant, un vieil homme ait été victime d'une crise cardiaque, d'où cette respiration saccadée. La scène a été gravée dans l'air ambiant, et elle s'est rejouée au moment même où tu descendais de voiture. D'où ton malaise.

Tu as vu ce qu'on appelle un fantôme résiduel.

Merci pour cette réponse, Passiflore. Donc, si je comprends bien, si je retourne rue Corneille par temps orageux, je pourrais revoir ce fantôme résiduel.

Merci de ta patience.

Je suis ce dialogue avec intérêt. Étant habitante de la commune çi-dessus désignée, mon mari et moi avions déjà entendu cette légende qui avec le temps se fait de plus en plus persistante auprès de notre entourage.

Pourriez-vous m'indiquer, jeune homme, à quel emplacement exact vous auriez vu l'apparition que vous avez mentionné, afin de confirmer ou infirmer cette légende urbaine.

Oui, et tu n'as pas vu la photo originale. C'est encore plus flippant. Sur le forum, on ne peut pas mettre la photo en HD. Je l'ai montré à mes potes, ils se posent des questions.

Désolé pour la réponse tardive. Sur la HD tu vois bien le visage. Je l'ai même fait voir au taf et on ne se moque pas de moi.

La cam est toujours active mais pour l'instant rien de nouveau, j'attends avec impatience une autre capture.